Comment expliquez-vous l’engagement bénévole des seniors dans le monde associatif ?

Dans toutes les enquêtes menées auprès de retraités, la grande majorité des interviewés exprime le besoin de prendre part à des activités socialement reconnues, de « servir à quelque chose ». C’est même souvent ces choix et leur mise en œuvre qui marquent la fin du « deuil social » du travail rémunéré et suscitent un nouvel équilibre de vie.

Cette implication dans le bénévolat associatif déclenche un double impact positif. Elle permet aux seniors de maintenir leurs liens sociaux ou de les retisser et, du point de vue de la collectivité, de créer des effets de la solidarité, notamment intergénérationnelle.

Le bénévolat est-il un moyen pour « bien vieillir » ?

S’il est profitable pour la société, notre expérience montre que le bénévolat l’est également pour les personnes qui s’y consacrent. Il leur permet de se sentir utiles, mais aussi de sortir de chez elles, de faire des rencontres, de s’épanouir dans de nouveaux projets et, plus globalement, de rester en bonne santé. C’est d’ailleurs ce que souligne une note du Centre d’analyse stratégique (Note d’analyse, n° 241 « Développer, accompagner et valoriser le bénévolat », 2011), faisant état d’études et de recherches menées aux États-Unis, au Canada, aux Pays-Bas, en France, lesquelles mettent l’accent sur les points suivants :

-  l’existence d’un lien direct entre la pratique d’une activité bénévole et l’amélioration du bien-être physique et psychologique, même si la causalité peut être parfois difficile à établir ;
-  un taux plus faible de mortalité et de dépression ainsi que de meilleures capacités fonctionnelles chez les bénévoles ;
-  l’estime de soi, la satisfaction de rendre service, l’autonomie que le bénévolat confère constituent autant de facteurs directs d’amélioration de la santé.

Dominique Thierry, président de France Bénévolat

www.francebenevolat.org – le site permet de trouver des missions de bénévolat sur tout le territoire, avec géolocalisation.