L’habitat inclusif, un projet de vie partagée
L’habitat accompagné, partagé et inséré – ou habitat inclusif – contribue à la diversification de l’offre de logement destinée aux personnes âgées en constituant une alternative à la fois à la vie à domicile et en établissement. Ce mode d’habitation apporte des réponses adaptées aux besoins des seniors qui ne souhaitent pas ou ne peuvent pas vivre seuls chez eux.
L’habitat inclusif, tel que défini par la loi pour l’évolution du logement, de l’aménagement et du numérique (Élan) du 23 novembre 2018, est destiné aux personnes âgées et/ou handicapées au titre de leur résidence principale. Il s’agit d’un mode d’habitation regroupé, assorti d’un projet de vie sociale et partagée, qui peut prendre deux formes : les résidents disposent soit de logements autonomes regroupés autour d’espaces communs, soit d’espaces privatifs au sein d’une colocation.
Le projet de vie sociale et partagée constitue le cœur de la démarche d’habitat inclusif, dit également habitat « accompagné, partagé et inséré » (API) :
• Accompagné par des professionnels pour animer le projet de vie sociale et partagée coconstruit par les habitants ;
• Partage entre les habitants d’un projet de vie sociale, d’un accompagnement, d’espaces, voire de services spécifiques à leurs besoins ;
• Inséré dans la vie locale de manière à favoriser la participation citoyenne des habitants et prévenir le risque d’isolement.
L’habitat API se construit à partir des besoins et des envies de chacun : se loger, partager certains temps de vie, être seul ou à plusieurs, être soutenu et stimulé au quotidien... Il apporte une réponse à la perte d’autonomie. D’un côté, il permet de lutter contre l’isolement et le repli sur soi, susceptibles d’aggraver le phénomène. De l’autre, il aide à faire face à cette situation par la mise en commun de moyens. Les habitants peuvent également bénéficier d’un accompagnement individualisé (social, médico-social…) pour préserver leur autonomie.